Ragtime

Palimpseste

A l'affleure de la poussée bordée de pulsation, le rag-time ne démérite pas.

D'abord était le brouillon d'univers ; rage-temps : Issu d'un grondement, bruit et fureur, déchiré d'avant-mot. Hors-le-temps, hors-la-langue.

Sur ce refoulé, sourd un acte politique, comme se fonde une ville sur un cénotaphe. Du brouillard se chiffonne (ragged) le temps : Il faudra feinte, audace et détermination souriante afin que l'érection d'un peuple bafoué, transcende cette origine. Et, l'univers cirant ses pompes, s'opère la levée d'une force vive, cadencée comme un hymne à l'émancipation, déployé au ciel de la mise au pas scandaleuse qui l'obligeait. La chicane de ce "vivre", force le partage de son pas propre, de sa foulée singulière, syncopée.

Ici se claudique une entrée dans le temps.

Drake Mabry refonde cet acte par une requête au "bruisson" ardent ; engramme. Son saississement noue à nouveau la poussée avec son chiffre, amoureusement, c'est-à-dire à perte.

Saluons ceci qui précède le chant, à l'aplomb du vide.